
Je discute souvent avec des gens qui me disent que le “grand remplacement” n’existe pas, que c’est une théorie à laquelle ils ne croient pas. Mais au fond, est-ce vraiment une question de croyance ? J’ai encore eu cette discussion aujourd’hui avec une personne de la famille et je me suis dit que je pourrais faire un article et partager le lien les prochaines fois au lieu de réexpliquer ce sujet encore et encore.
Les chiffres officiels sont là, disponibles pour tous, et ils racontent une histoire bien concrète.
Dans cet article, je vous propose d’analyser calmement les données de l’INSEE et de faire quelques projections simples.
L’objectif : comprendre ce que nous disent vraiment les courbes, sans croyances, pure réflexion rationelle.
1. Ce que disent les chiffres de l’INSEE
Je m’appuie ici sur un graphique officiel que vous pouvez retrouver directement sur le site de l’INSEE, et dont je vous mets un extrait ci-dessous :

Que voit-on ?
Depuis plusieurs années, le solde naturel (c’est-à-dire le nombre de naissances moins le nombre de décès) s’effondre.
La quasi-totalité de la croissance démographique française est désormais portée par l’immigration.
Rien de caché, tout est dans les chiffres :
En 2024, 80% de la croissance démographique vient de l’immigration.
2. Projection pour 2050 : où allons-nous ?
J’ai voulu savoir ce que cela donnerait si les tendances actuelles se poursuivaient jusqu’en 2050. Pour cela, je me suis basé sur les chiffres actuels et leur évolution récente, j’ai demandé à l’intelligence artificiel Grok 3 d’effectuer une deep search pour calculer quelles seront les proportions de l’immigration en 2050, j ai également demandé à chat GPT de faire ce même calcul afin de croiser les résultats, voici ce que ces AI m’ont répondu (allez directement à la conclusion de cet article si ca vous gonfle de lire):
En 2050, la population française est projetée à environ 69,2 millions d’habitants, selon les estimations de l’INSEE (Projections – Evolution de la population – France – Ined). Parmi eux, les immigrés, c’est-à-dire les personnes nées à l’étranger, devraient représenter 17 % de la population, soit 11,76 millions. Cette projection repose sur une croissance annuelle de 2 % du nombre d’immigrés à partir de 2024, où ils constituent 10 % de la population (6,84 millions sur 68,4 millions). Sur 26 ans, cette augmentation conduit à une multiplication par 1,673 (1,02^26), portant leur nombre à 11,76 millions, ce qui reste cohérent avec une immigration soutenue.
À cela s’ajoute l’impact significatif de la population de deuxième génération, c’est-à-dire les personnes nées en France avec au moins un parent immigré. En 2020, cette population représentait 12 % de la population totale, soit 7,8 millions sur 65 millions (The diversity of origins and the mix of unions progress over the generations – Insee Première – 1910). En tenant compte de la fécondité plus élevée des immigrés (2,57 enfants par femme contre 1,67 pour les non-immigrés, selon Demographic report 2023 – Insee Première – 1978), leur contribution aux naissances est disproportionnée. En 2024, environ 35 % des naissances (273 000 sur 780 000) sont issues de parents immigrés ou de couples mixtes. Si cette tendance s’accentue avec la croissance de la population immigrée et une fécondité maintenue à un niveau élevé, les naissances concernées pourraient atteindre 48 % en 2050. Sur 31 ans (2020-2050), avec 780 000 naissances annuelles, cela représente 24,18 millions de naissances totales. En supposant une augmentation linéaire de 35 % à 48 % (moyenne de 41,5 %), environ 10,03 millions de ces naissances seraient issues de parents immigrés ou mixtes.
En ajustant pour la mortalité, environ 90 % de la population de deuxième génération actuelle (7,8 millions) survivrait jusqu’en 2050 (âge moyen passant de 35 à 60 ans, basé sur Adult mortality among second-generation immigrants in France – PMC), soit 7,02 millions. Ajoutons-y les 10,03 millions de nouvelles naissances de deuxième génération, ce qui donne un total de 17,05 millions. Cependant, en poussant à l’extrême avec une fécondité maximale et une contribution croissante des couples mixtes (dont la fécondité peut aussi être supérieure à celle des natifs purs), cette population pourrait atteindre 20,76 millions, soit 30 % de la population totale en 2050. Cette estimation maximale reflète l’hypothèse que la deuxième génération elle-même commence à avoir des enfants à un taux plus élevé, amplifiant l’effet démographique.
Ainsi, en combinant les 17 % d’immigrés (11,76 millions) et les 30 % de deuxième génération (20,76 millions), environ 47 % de la population française en 2050, soit 32,52 millions de personnes, pourraient avoir des liens récents d’immigration. Par ailleurs, en 2050, avec 5,88 millions de femmes immigrées (50 % de 11,76 millions) et un ISF de 2,57, les naissances annuelles des immigrées seules atteindraient environ 377 000. Comparé à un total estimé de 780 000 naissances (stable), cela représenterait 48 % des naissances, un chiffre qui pourrait encore augmenter si les descendants d’immigrés maintiennent une fécondité supérieure à la moyenne nationale. Ce scénario extrême illustre l’impact potentiel d’une immigration soutenue et d’une fécondité élevée, dépassant les estimations conservatrices et approchant presque la barre symbolique des 50 %.
3. Conclusion
Le débat autour du “grand remplacement” est souvent traité comme une croyance. Pourtant, quand on regarde froidement les données, il ne s’agit pas d’un fantasme ni d’une prophétie, mais simplement d’un constat mathématique.
Personnellement, je trouve cela important, voire primordial, que chacun soit informé de ces chiffres. Peu importe qu’on soit favorable ou opposé à l’immigration : ce qui compte avant tout, c’est de savoir ce qu’il se passe réellement.
Et aujourd’hui, je constate que beaucoup de gens ignorent ces données. Rien que ces derniers mois, j’ai discuté avec au moins dix personnes qui n’étaient absolument pas conscientes de cette réalité démographique, alors même qu’elles s’apprêtent à voter ou à donner leur avis sur ces questions.
À mes yeux, ce n’est pas normal. On ne peut pas se positionner sérieusement sur un sujet aussi majeur sans avoir connaissance des faits.
Si les tendances actuelles se poursuivent, nous sommes bien face à un phénomène démographique qui modifie profondément la composition de la population française. Et le seuil symbolique des 50% sera franchi autour de 2050.
On peut évidemment débattre des causes, des conséquences, ou du bien-fondé de cette évolution.
Mais il devient difficile de nier que ce phénomène est en cours.
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